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 Niccolò Machiavelli

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Niccolò Machiavelli

- Il Principe -
Niccolò MachiavelliEmploi : Ambassadeur
Humeur : Diplomate

- Il Principe -
MessageSujet: Niccolò Machiavelli   Niccolò Machiavelli I_icon_minitimeVen 15 Mar - 18:27

Niccolò Machiavelli
« Virtù »


Informations Générales
Niccolò Machiavelli Botton10

Niccolò Machiavelli Machia10
Nom :Machiavelli
Prénom :Niccolò
Surnom :

Âge :27 ans en 1496
Sexe :Masculin

Date de naissance :3/05/1469
Nationalité :Florentin
Lieu de naissance :Firenze



Synchronisation


Groupe :Assassin
Armes :Lame secrète sans brassard, épée, dague ou armes de jet à l'occasion.

Ancêtre(s) :Aucun
Descendant(s) :Aucun

Période ? :Assassin's Creed II / Assassin's Creed Brotherhood

Données Physiques
Poids :74 kgTaille :1m83
Yeux :BrunCheveux :Châtain foncé
Corpulence : Musclé, fin.

Marque(s) Corporelle(s) : Une brulure à l'annulaire gauche, marque de son engagement dans la Confrérie. Quelques cicatrices.
Objet(s) fétiche(s) :
Accessoire(s) :Il dort avec une dague sous l'oreiller, sa lame secrète ne trainant jamais trop loin.
Données Mentales
Phobie ? :
Manie(s) ? :Ce n'est pas vraiment une manie. Il est gaucher.
Rêve :

Caractère :Machiavélique? A vrai dire cet adjectif ne lui conviendrait pas. Perfide? Non plus. Il n'est pas mauvais, enfin sauf pour ses ennemies évidemment. Il n'est pour un rien déloyal. Beaucoup de gens croient, à tord, que sa confiance et sa loyauté leur sont acquise. Gagné au loto serait bien plus probable en fait. D'où sa réputation de trompeur, de fourbe et sournois. Il est avant tout efficace. Terriblement efficace. Il n'a pas peur de l'imprévu, ce qui le rend difficile à surprendre. Il a toujours plusieurs coups d'avance, il est presque impossible de le mettre en échec, bien que Cesare ait réussi. Dire qu'il est réfléchi serait un minable euphémisme.

Sexualité :Suprise
Biographie
«Machiavel naquit les yeux ouverts» écrirait-on plusieurs siècles plus tard. En tout cas, ses premiers cris se firent entendre un jour de printemps de l’année 1469 dans la richissime Florence, non loin de l’Arno. Troisième enfant et unique garçon de la fratrie, Niccolò était le dernier rejeton d’une longue lignée d’assassin et fut élevé comme tel avant même qu’il ne sache marcher. Même ses deux grandes sœurs participèrent très tôt à son éducation mais, d’une façon sensiblement différente. Il garderait, grâce à elles, une certaine opinion des femmes…

La ville était prospère sous le mandat de Lorenzo de Medici, mais c’était une époque convulse ou le sort pouvait tourner facilement. Ainsi, sa famille qui était autrefois influente, se retrouvait appauvrit par un héritage lourd en dettes. Ils partirent pour Rome peu de temps après. Son père y devint trésorier pontifical, officiellement. Officieusement, cela servait les intérêts de la confrérie.
Les Machiavelli n’étaient déjà plus à Florence quand le père d’Ezio se fit exécuter.

Son père travaillait au Vatican et dès qu’il sut lire, écrire et compter il l’accompagna et l’aida. Niccolò était un enfant curieux et débrouillard, très vif d’esprit. Il aimait lire dévorant les ouvrages que son père amassait. Il profitait aussi autant qu’il le pouvait de la bibliothèque du Vatican, une source sans fin d’information pour un garçon assoiffé de connaissances. Novice à douze ans, Niccolò fut surtout formé par son père. Il apprit tout d’abord l’espionnage, vu l’avantage tactique évident d’être un enfant. Il se faufilait partout, personne ne se méfiait d’un garçon et en retint l’importance de la prudence et du secret. Il apprit aussi à voler, à grimper et se cacher. Il apprit à décoder des lettres et ce qui était tout aussi important, à les coder. Il fit souvent le messager entre son père et les autres membres de la Confrérie. Rencontra Mario Auditore plusieurs fois et se montrait déjà digne de confiance. Son point faible, le combat. Le fait d’être gaucher lui demandait un effort supplémentaire au moment de manier les armes de la main droite. Il n’avait pas non plus la carrure d’un puissant guerrier et préférait déjà mener les guerres sur l’échiquier plutôt qu’à bout d’épée. Étant le petit dernier, ses sœurs aînées le battaient aux échecs comme aux cartes et continueraient à le faire pendant de longues années. Malgré son travail et sa formation d’assassin, l’ennuie le guettait vite. La bibliothèque, c’était son refuge. Il y avait pris ses habitudes, se perchant sur les sièges proches de la fenêtre, reconnaissant les cardinaux, évêques et autre personnel du Vatican au son de leur pas.

Mais un jour, une cadence différente foula le sol de la bibliothèque. Elle était tellement légère qu’au début il ne la remarqua pas. Ce ne fut que trop tard que ses sens, encore trop peu entraîné, le mirent en alerte. C’étaient les pas de quelqu’un de petite taille et de petit poids. Il entendait déjà sa soutane frôlant les étagères. Coinçant son doigt dans le livre qu’il lisait il se releva curieux de savoir à qui appartenaient ces pas. Il passa sa tête dans l’allée où se trouvait l’inconnu et fut surpris d’y trouver un gamin, pas plus haut que trois pommes. Il l’ignora et retourna à sa lecture, sa curiosité satisfaite. Mais, dès qu’il eut le dos tourné, l’enfant escalada l’étagère, résolu à attraper un livre qui était hors de sa portée. Niccolò l’entendit et s’empressa de lâcher son bouquin et de retourner voir ce qui se passait, horrifier de voir ce petit monstre risquer d’abimer des dizaines d’ouvrage. Il chopa le morveux et le reposa par terre. Au lieu de poser des questions stupides ou de le gronder, choses que les adultes ont l’air d’adorer faire et qui sont la plupart du temps d’une intelligence douteuse, il lui demanda simplement le titre du livre qu’il tentait de prendre. Il eut lui-même du mal à l’atteindre, se mettant sur la pointe des pieds et s’étirant de tout son long. « Tiens », se contenta de lui dire quand il lui donna. Il n’avait jamais apprécié de parler pour ne rien dire. Il en profita pour lui demander s’il avait besoin d’autres livres, n’ayant pas envie de risquer l’intégrité d’autres œuvres. Une fois l’enfant satisfait et surtout parti, il revint à son livre, se rendant compte par la même occasion qu’il l’avait refermé sans prendre le soin d’y mettre un marque-page. Ce fut avec consternation qu’il tenta de retrouver le fil de sa lecture. L’enfant qui venait de bousculer ses habitudes n’était autre que le petit Cesare Borgia de six ans son cadet. Niccolò avait treize ans quand il le rencontra. Une profonde et durable amitié naquit au fil des livres qu’il attrapait, des pions déplacés sur l’échiquier et des bêtises partagés. Une candeur toute relative sur fond de vengeance. L’objectif était pratiquement et exclusivement Juan, le frère de Cesare, qui avait la fâcheuse manie de cafter toute escapade du futur templier en soutane.

Niccolò acheva sa formation avant son dix-neuvième anniversaire, prenant ainsi une part très active au sein de la Confrérie, que ce soit par ses conseils ou ses actes. Mais, la plupart de ses actions restaient secrètes mêmes pour la majorité des assassins, agissant sous les ordres directes de Mario. Notamment ses efforts pour gagner Caterina Sforza à leur cause. Une approche diplomatique qui s’avéra extrêmement payante, puisqu’elle entraîna la mort du mari de la contessa, un agent des templiers, et la loyauté de cette dernière.
Ezio le rencontra pour la première fois à Venise. Il participa à son initiation aux côtés de Mario, comme l’exigeait sa position au sein des Assassins. Il accompagna Ezio déposé la Pomme à Forlì faisant plus amplement connaissance avec lui, aussi bien en utilisant les mots que le bout de leurs épées. Niccolò fit preuve d’habilité martiale propre aux assassins confirmés. Les années d’entraînement et les difficultés du début avaient porté ses fruits, un précieux atout. Si bien il était ambidextre dès qu’il tenait une arme en main, il lui valait mieux laisser faire sa gauche pour tout le reste. Il était vraiment maladroit avec sa dextre. Ezio, quant à lui, démontra son manque d’esprit et Niccolò prit vite l’habitude de le taquiner. Il était aussi un bon conseiller pour cette tête brulée d’Ezio trop enclin au sentimentalisme à son goût. Mais il se tut, à tort probablement, sur un sujet pourtant capital. Caterina Sforza.

L’élection de Rodrigo Borgia au trône de Saint Pierre l’éloigna définitivement de Rome et de Cesare. En 1494 il entra au service de l’administration florentine. Il ne fit que se rendre là où il serait le plus utile. La Pomme, étant volé par Savonarola, il fallait suivre Savonarola. Ce qui ne l’empêcha pas de garder le contact avec son grand ami d’enfance. Un tout jeune homme qu’il retrouva à Florence, loin du Pape Alexandre VI. Un tout jeune templier aussi.
Savonarola était un problème, un gros problème. Florence était sous la coupe de ce malade que Niccolò exécrait tout particulièrement. N’étant en rien pieux, plutôt tiré sur le profane, plus enclin au cynisme qu’à l’ostentation, Savonarola avait le don de lui taper sur les nerfs. Ce qu’il ne montrait pas pour autant ayant une grande maîtrise de soi. Il accueilli le cardinal chez lui. Ce geste amical lui revaudrait plus tard une accusation de trahison, comme tant d’autres choses.
Ils retrouvèrent leur complicité passée et en exploraient une toute nouvelle forme d’entente. Le temps, l’admiration, les souvenirs, … avaient fait place à des envies plus charnelles. Une tendresse devenue mature. Presque une année de liberté où la guerre séculaire entre templiers et assassin se voyait gelé à cause de ce prêtre fou et la coopération obligatoire. Il fallait deux êtres capables de ne pas s’entretuer dès qu’ils étaient dans la même pièce et entre eux c’était plutôt tout le contraire.
Ils s’y employèrent à fond. Et avec un certain malin plaisir, à vrai dire. Et le frère Savonarola fut détruit, annihilé, aussi bien publiquement que physiquement.
Au final, Niccolò sut tirer profit du chaos créé par ce fou. Tout d’abord, matériel. Il grossit considérablement sa collection de livres que des stupides florentin jetaient pour être brûlés. Il avait passé une magnifique année en compagnie de la personne qui comptait le plus pour lui. Et pour finir, il s’en servit pour occuper des postes plus importants dans l’administration et le conseil de la Cité.
Les objectifs de la Confrérie rejoignaient les siens. Éliminer Rodrigo Borgia. Il s’éloigna des combats, ses nouvelles responsabilités l’obligeant à rester à Florence. Mais, lorsqu’Ezio lui annonça son échec, il crut qu’il allait perdre tout son sang-froid. Il eut besoin de beaucoup de maîtrise juste pour tenter de ne pas lui crier dessus, ce qui au final il fit quand même. C’était un grand revers pour Niccolò, un revers qui ne faisait qu’annoncer des évènements plus graves encore.

Contrairement à ses habitudes, si près du but, il avait osé espérer. Espérer qu’Ezio réussisse, espérer contrer la mauvaise influence que Rodrigo avait sur Cesare, espérer enlever à Cesare le support militaire et financier que représentait la papauté. Il rageait intérieurement de ne pas s’être placé là-bas en embuscade pour finir le travail. Niccolò redoutait la Pomme. Toute son intelligence ne lui servait à rien face à elle, il était pareil à un enfant sans défense. De plus, il était connu au Vatican, sa présence là-bas n’aurais fait que donner l’alerte et découvrir les intentions des assassins. Pour ces raisons et tant d’autres, il préféra se tenir à l’écart pour cet assaut final. Mais, oh combien il déplorait à présent son excès de prudence. Cependant, il y avait plus urgent à faire que s’apitoyer sur ses projets ruinés, anéantis par son propre confrère. C’est qu’il fallait être con aussi !

La contre-attaque. Un dangereux scénario se dessinait à l’horizon. Une vengeance qu’il fallait avorter avant même qu’elle ne finisse d’être planifié. Il devait prévenir toute réaction avant même qu’ils n’aient temps d’y penser. Il partit séance tenante, pour Rome, le fief des templiers. Là où il avait placé la plupart de ses espions.

Néanmoins, il n’arriva pas très loin… A peine s’était-il éloigné assez des remparts pour ne plus visible depuis le haut des tours de Monteriggioni au milieu de cette nuit noire, qu’il tomba nez à nez avec un campement militaire. Toute retraite lui fut coupée par une colonne d’éclaireurs qui s’était refermée derrière lui. Il serra les dents. Les arbalètes que tenaient les hommes rendaient tout combat inutile, la partie d’échecs, perdue. Il se laissa escorter tranquillement vers le campement. Ses doutes se confirmèrent en voyant les canons prêts à l’emploi, en voyant surtout l’étendard des Borgia. Cesare était là, commandant l’armée papale. Il comprenait désormais toute la portée de son erreur. Il s’était précipité, il avait sous-estimé la capacité de Cesare à prendre le commandement. Il s’en voulut une seconde de s’être montré aussi bête.
Il chassa immédiatement cette pensée de sa tête pour réfléchir à ses options. Tel que les choses lui apparaissaient, s’il ne faisait rien, le lendemain matin la Vila Auditore serait attaqué, bombardé, ravagé. Ezio, Mario, tués. Maria et Claudia ? Cela dépendrait du bon vouloir de son reconvertit ami. La Pomme… encore une fois elle changerait de mains. S’en devenait presque lassant. Quant à Caterina Sforza, qu'Ezio semblait apprécier plus en petite tenue que complètement habillé, elle, elle ne faisait pas partie de l’équation.
Le quid de la question était donc : que pouvait-il faire ? Rien. Il ne sortirait jamais vivant du campement s’il déclarait un combat ouvert. Abattre sournoisement Cesare pendant son sommeil n’éviterais pas la bataille du lendemain et donnerais probablement que l’envie aux soldats de venger leur capitaine. Et se sauver pendant que les combats faisaient rage serait tout aussi impossible. Il connaissait par cœur son ami et savait pertinemment qu’il ne le laisserait pas seul dans un camp vide pour son bon plaisir. Dans tous les cas il mourrait de façon stupide et idiote s’il tentait quelque chose. Échec et Mat.

Ce constat accablant fit naître chez Niccolò une profonde admiration. Et c’est heureux et insouciant qu’il retrouva Cesare sous sa tente, portant l’armure et non soutane. Cela lui allait mieux. Il eut le plaisir de le surprendre, de partager un repas amical, de s’assurer de la bonne santé des membres encore vivants de la famille Borgia, de débattre sur des sujets plus ou moins triviaux. Quel admirable hôte faisait-il même dans une tente improvisée au milieu de la campagne toscane.
Ce qui suivit ne le déplu aucunement. Il se laissa dépouiller de toutes ses armes, de son épée, de sa lame secrète, de sa cuirasse, de ses couteaux de jet, puis ce fut le tour de sa chemise, ses bottes, son pantalon… S’en suivit une harassante nuit d’amour, désirée. Aucun regret. Plutôt le contraire, c’était une agréable forme de le mettre hors-jeux.
Le lendemain matin, bien que fatigué, il sentit Cesare se lever. Il fit l’effort de le regarder se préparer, gravant ses instants dans sa rétine. Quand il fut prêt, passant à ses côtés pour sortir, il lui prit la main pour l’attirer vers lui. Loin de le retenir, il reçut ce qu’il voulait. Un dernier baiser avant de partir.
Une fois seul, il perdit la notion du temps. Il entendit les soldats qui courraient, les bataillons qui se formaient, les premières ordres criés, et au loin, très loin, le grondement des canons. Une étrange mélodie qui le berça avant de sombrer épuisé, dans un profond sommeil.

Au soir, les combats avaient cessé. Niccolò recouvra ses possessions et après s’être restauré, annonça à Cesare qu’il était temps pour lui de prendre congé. Il le remercia de son hospitalité et récupéra sa monture et quitta le campement aussi facilement qu’il en était entré.
Il connaissait bien la région et au moyen d’un grand détour il regagna les terres au nord de Monteriggionni. Il y retrouva Maria et Claudia. Il les questionna sur ce qui s’était passé. Ezio était vivant !
Il le retrouva au bord d’un chemin, inconscient. Ses blessures étaient graves. Mais surtout, il était en vie. Et malgré les différences et divergences qu’il y avait eu entre eux, Ezio restait un confère et un bon ami. Il le taquinait dès que l’occasion se présentait, avec assez de cynisme certes. Pourtant, cela restait une preuve d’amitié.
Il chevaucha sans relâche jusqu’à Rome devançant l’armé de Cesare. Il y arriva au petit matin, déposa l’assassin chez une partisane qu’il connaissait bien, ordonna qu’on le soigne et paya grassement. Dans la foulée, il rassembla ses espions, prit le contrôle effectif de la Confrérie, récupéra le repère de l’Île Tibérine et tronqua ses habits d’assassin pour ceux d'ambassadeur.

La partie redémarrait et c’était à lui de jouer.

Ce furent des années difficiles. De lourds soupçons pesaient sur lui. Ses allées et venues étaient surveillés, tantôt par La Volpe et ses voleurs, tantôt par le Pape et ses espions. Sa position était délicate. Il ne pouvait lui en vouloir à Gilberto de ne croire que ce qu’il voyait, même s’il oubliait le célèbre dicton « Les apparences sont parfois trompeuses ». Le Vatican tout entier se méfiait de lui, la moitié depuis qu’il était gosse, l’autre moitié se fiant aux rumeurs.
Néanmoins, ils avaient en partie raison. Niccolò ne lançait pas Ezio directement contre Cesare et s’assurait toujours que ce dernier ne se retrouve pas dans les parages. Très personnellement il ne voulait pas voir ses deux meilleurs amis s’affronter. Il savait que cela se finirait par la mort d’un des deux et même si ses sentiments étaient plus forts à l’égard du templier, il vouait une sincère amitié au florentin. Plus stratégiquement, le moment n’était pas encore arrivé. Dans l’ordre des choses, Rodrigo devait périr avant de pouvoir attaquer Cesare.

Il s’effaça du commandement de la Confrérie quand Ezio prouva qu’il était prêt à occuper la place qu’il ambitionnait, pour le meilleur et pour le pire, quand il constata qu’il pouvait les rassembler par-dessus de toutes les tensions qui pouvaient exister au sein du groupe, qu’il pouvait les mener à l’unisson vers un même but, qu’il avait appris à évaluer avec une pointe d’humilité les conseils qu’on pouvait lui donner…
Il récupéra la place qui avait toujours été la sienne, qui devrait toujours être la sienne, celle d’un conseiller, acteur dans les ténèbres, là où personne ne devait l’attendre. Libre d’agir avec efficacité dans l’ombre du Mentore. Celui qui assurait ses arrières. Pendant ses trois années passées à Rome, il avait livré son plus long combat, avait réussi à force de persévérance et de ruses. Il avait aidé à stabiliser la Confrérie à sa façon, formant il Mentore. Avait vécu des moments inoubliables aux côtés de celui à qui il tenait le plus et qui était la cause de ses nombreux retards aux réunions des assassins. Mais il l’avait aussi vu sombrer peu à peu dans la maladie et la démence, jusqu’à ne plus le reconnaître.

Il tenta de l’enfermer. Il s’évada. Ils ne s’étaient jamais opposés, jamais battus, jamais fâcher. Sa vie, il n’aurait jamais osée y toucher. Mais il dut bien se résoudre à faire sauter cet interdit. Il n’était plus le même. La décision fut douloureuse à prendre. Chaque nuit il scrutait son esprit afin de trouver une autre solution. Cela ne pouvait quand même pas se terminer comme ça. Chaque matin, il devait à nouveau se résoudre à l’évidence. Donner le conseil, l’ordre, le plus dur qui n’avait jamais sorti de sa bouche. « Nous devons tuer Cesare Borgia »

La traque commença. Elle les porta jusqu’au toit d’une minable auberge de Valencia. En contre bas, à travers la lucarne, ils pouvaient voir Michelleto et un piètre souvenir de ce qu’avait été le grand, l’admirable Cesare. Niccolò se pencha au-dessus de l’ouverture. Il voulait le voir, mieux percevoir ce qu’il était devenu. Une tuile tomba. Il vit les yeux de Cesare se braquer sur lui. Le pistolet dans sa main le pointant vers lui. Il hurla, il l’appela, l’avertissant au ton de ne pas oser appuyer sur la gâchette. La détonation engloutit sa voix. La douleur, pénétrante, lui coupa le souffle. Il fut propulsé en arrière, tombant du toit.

Il ne toucha jamais le sol. Sa chute fut ralentie, puis entourée d’une lumière blanche. Et pendant un court instant de lucidité, il comprit. La balle avait traversé son épaule gauche lui cassant probablement. Mais, surtout, il comprit que Cesare l’avait épargné. Cela ne faisait aucun doute. Il perdit connaissance, heureux.
Vous & Nous
▬ Pseudonyme ::ElijahKazan
▬ Âge Réel ::23 ans

▬ Crédits de l'avatar ::AngelusErosWeiss + Colo de Cesare / Kaxen 6 sur Deviantart (signature)

▬ Expérience RP ::
▬ Votre présence ? ::6

▬ Multi-comptes ? ::Oui, DC de Neal D'Israeli

▬ Comment avez-vous connu le forum ? ::


Dernière édition par Niccolò Machiavelli le Mer 20 Mar - 20:54, édité 3 fois
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